Hommage à Noël BEQUIGNAT
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Né
en 1946, Noël était un fervent défenseur de la cause
caviacole, pionnier de l'élevage de cobayes en France, ancien et
fidèle trésorier de l'A.N.E.C. qu'il avait fondé.
Il est décédé des suites d'une maladie le 26 avril
2016 à 19 heures. Tout le conseil d'administration de la
F.A.E.C. adresse à sa famille ses plus sincères
condoléances.
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Hommage à Georges DURIER
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C'est
avec beaucoup de tristesse que le Conseil d'Administration vous fait
part du décès d'une personnalité importante de l'aviculture, en général,
et de la caviaculture française en particulier : Monsieur Georges
DURIER - Juge cunicole et caviacole.
Outre
la sympathie que nous avions pour Georges, il nous a semblé
important de lui rendre un hommage ici, sur le site de la F.A.E.C.
Comme vous allez pouvoir le lire dans les deux articles qui suivent,
Georges à beaucoup oeuvré pour l'espèce cobaye !
Nous présentons nos plus sincères condoléances à ses proches et amis.
Et Merci à toi Georges, repose maintenant en Paix !
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Hommage rendu par Samuel BOUCHER, Président de la F.A.E.C. :
Georges était né à Berk sur mer
le 4 décembre 1928. Il nous a quittés le 26 juin 2014 à l’âge de 85 ans. Les
plus jeunes ne l’ont pas connu en activité. Georges est un de nos plus grands
juges caviacoles, un des trois premiers juges caviacoles spécialisés français.
J’ai connu Georges dans les
années 80 alors que débutaient les toutes premières véritables expositions de
cobayes de race. Georges a toujours aimé cette espèce et, petit, il en élevait
dans les clapiers de la famille, en compagnie des lapins. Puis, les races ont
commencé à se créer et un petit groupe de travail s’est constitué pour établir
les premiers standards. Charles Leclaire, Georges Durier et moi-même avons
travaillé des textes « à partir de
rien », en observant les animaux, en rencontrant nos collègues étrangers,
en lisant beaucoup et nous avons eu la fierté de publier le premier vrai recueil
des standards, édité par la SCAF, en 1989. Puis, nous avons officialisé notre
travail et créé une « sous-commission » de la commission des
standards lapins de la FFC, commission très restreinte qui nous regroupait tous
les trois. Nous avons continué le travail en passionnés que nous étions puis
nous nous sommes rapprochés de nos collègues étrangers, notamment les anglais. Si
nos standards en sont arrivés à ce qu’ils sont aujourd’hui c’est en grande
partie grâce au travail de ces pionniers.
Georges, retraité de la SNCF,
était le patriarche d’une grande famille qu’il affectionnait beaucoup. A la
retraite il s’est occupé de ses lapins de race, de son jardin, de ses
petits-enfants. D’une gentillesse extrême, Georges était un homme bon.
Très actif dans les associations
d’éleveurs du Nord de la France il m’est arrivé de le croiser près d’Arras, non
loin d’où il habitait (Maroeuil, dans le Pas de Calais). Après sa
« retraite » du corps des juges, nous avons continué à entretenir une
correspondance et Georges m’a fait le plaisir de venir à Deauville, en
compagnie de Jacques Arnold qui le considérait comme « son grand frère de
cœur » à une réunion que nous avions organisée en 2008. Ce fut notre
dernière rencontre.
Georges était aussi commandeur du
Mérite Agricole, distinction la plus élevée dans cet ordre, signe de son
extrême dévouement à la cause animale.
A Gisèle sa femme et à toute sa
famille, nous adressons nos plus sincères condoléances.
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Hommage rendu par Jacques Dulieu, Juge de l’A.N.J.A., ami de 40 ans :
Cet article qui paraitra dans la Revue Avicole n°5 - année 2014
L’aviculture toute entière est durement touchée, elle vient de perdre un de ses piliers.
Georges Durier, né à Berck sur Mer le 4 décembre
1928 dans le Pas de Calais nous a quittés le 26 juin 2014
à l’âge de 85 ans.
Il
avait été le soutien d’une famille de 9 enfants,
son papa avait perdu la vue des suites d’un accident du travail.
Il a épousé Gisèle le0 8 avril 1950, ils ont eu 2
enfants qui leur ont donné 4 petits-enfants, il n’aura pas
connu le cinquième qui doit arriver dans quelques jours.
Sa
famille c’était sa fierté, ses yeux brillaient
quand il en parlait. Cheminot, il a terminé sa carrière
comme Chef de gare à St Pol sur Ternoise après avoir
officié dans plusieurs gares du Nord et du Pas de Calais. Je lui
ai rendu de nombreuses visites dans ces gares, il me disait : - «
chaque matin, je commence ma journée une ½ heure avant
mon début de service et je vais saluer chaque membre de mon
équipe. Il ajoutait : - un agent, quand il a un problème
il va frapper à la porte du chef mais le chef au bout du
deuxième, troisième,,,, il faut bien qu’il trouve
des solutions à tous, en allant les saluer le matin, ils me
parlent de leurs problèmes mais c’est plus facile pour moi
de les gérer ».
Georges
était un pionnier dans bien des domaines, il a été
pendant de très nombreuses années le seul Juge officiel
lapins en région Nord/Pas de Calais/Picardie.
Il a été un des premiers à juger des cobayes en
exposition, le premier à établir des classements de
coloris des lapins nains de couleur, le premier à travailler
dès 1965 sur les standards cobayes, (à
l’époque on disait description détaillée) le
premier à faire des essais de tatouage des cobayes.
En
1972 il fit mettre 3 pages sur les cobayes dans le premier standard
lapins, puis écrivit avec C. Leclaire et S. Boucher en 1989 le
premier vrai recueil des standards cobayes puis en contribuant
activement à celui de 2000 puis celui de 2008 et en
préfaçant le dernier né en 2013.
C’était
un homme de coeur, dévoué, toujours disponible, un homme
à l’écoute, il ne comptait pas son temps ni ses
déplacements à parcourir les routes pour aller conseiller
les éleveurs. Nous avons souvent voyagé en co-voiturage
pour nous rendre en jury dans de nombreuses expositions et chaque fois
c’était un plaisir renouvelé en écoutant ses
conseils.
Compagnon
de route de J. Arnold, C. Leclaire, C. Lack, R. Franqueville et bien
d’autres, c’était un homme bon et
généreux. Il a formé de nombreux
élèves juges à qui il disait souvent : - tu dois
apprendre à respecter les éleveurs, ce que nous devons
apprécier, c’est leur travail. Très
actif dans de nombreuses sociétés avicoles
régionales par ses conférences, journées
techniques, séances de tatouage ou autres, il était aussi
conseiller technique dans plusieurs club de races de lapins.
Le
ministère de l’agriculture lui avait décerné
le titre suprême de Commandeur du Mérite agricole,
distinction qu’il arborait avec fierté et honneur.
Son
jardin c’était l’arche de Noé où se
côtoyaient lapins, cobayes, volailles, pigeons et tous de race et
de haute sélection. Pendant un temps, dans son terrain
d’Achiet, ville où il a été Chef de gare
avant de s’installer à Maroeuil (62) ; il avait de
magnifiques chèvres naines qui avaient concouru en exposition et
il disait "quand on est sélectionneur on l’est pour tout".
Il
avait obtenu plusieurs « Prix du Président de la
République » dont un avec 1 parquet de nains polonais aux
yeux bleus et 1 avec une volière 1 coq 6 poules de grandes
Hollandaises blanches à huppe blanche ; il disait : - «
quelqu’un qui a élevé et sélectionné
pendant 10 ans des grandes Hollandaises blanches à huppe
blanche, va au paradis sans examen de passage » !
Alors,
Georges mon ami, mon maître pour ça et pour tout ce que tu
as donné à l’aviculture française, je sais
que tu y es !
Au
nom des aviculteurs en région Nord Pas de Calais, du
président et du conseil d’administration de la SCAF, du
président et du conseil d’administration de la
fédération avicole régionale mais aussi de toute
l’aviculture française, à son épouse
Gisèle, ses
enfants,
ses petits-enfants, sa famille, ses proches je transmets nos plus
sincères condoléances, qu’ils soient assurés
que nous ne l’oublierons pas.
L’ensemble
des juges toutes catégories, les éleveurs, les
responsables de notre mouvement associatif ont une pensée pour
Georges.
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L'une des
dernières exposition visitée par Georges DURIER -
exposition de Beaumetz les Loges 2010. Trois générations
de Juges réunies (de gauche à droite) : Jacques DULIEU
(Juge avicole), Georges DURIER (Juge cunicole et caviacole), Eddy
MAYEUR (Juge cunicole et caviacole).
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