Chacun d’entre nous connait les difficultés rencontrées lors de l’organisation d’une exposition. Outre les nombreux problèmes de location de salles, certains organisateurs rencontrent un autre souci majeur et mettent tout en œuvre pour parvenir à le résoudre : comment attirer exposants et visiteurs ?

Une des multiples solutions se trouve peut être dans l’accueil réservé aux animaux et la mise en évidence de ceux ci. Car force est de constater que lors de certains rassemblements, les animaux ne sont pas toujours dans des conditions idéales et les retours à l’élevage sont parfois difficiles. C’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit des cobayes. Quelles en sont les causes ? Telle est la question… Chaque association fait en fonction de ses moyens, ce qui est nettement compréhensible, mais quelques petits gestes peu coûteux peuvent changer beaucoup de choses.

Avant toute chose, je trouve utile de rappeler ici la définition du verbe « exposer » et d’en dégager les différents objectifs de nos expositions. D’après le dictionnaire Hachette, ce verbe  signifie : « Disposer de manière à mettre en vue - Expliquer – Présenter - Faire connaître ».

C’est exactement ce que nous recherchons par le biais de nos rassemblements qui, certes,  permettent aux éleveurs d’avoir l’avis de Juges concernant leur sélection, les orientations à suivre,... Mais qui favorisent aussi, et surtout, la promotion de notre passion. Le but étant de faire connaître nos belles races au grand public, et pourquoi pas faire naître des « vocations » chez certains visiteurs. Par ailleurs beaucoup d’éleveurs (débutants ou non) profitent de ces manifestations pour rencontrer des éleveurs qui les conseilleront et avec qui ils échangeront leur expérience ; mais aussi pour faire l’achat de nouveaux reproducteurs. C’est pourquoi il est important de mettre en évidence les sujets présentés (difficile de choisir un futur géniteur lorsque les cages sont verrouillées afin d’éviter les vols, à juste titre, et que les cobayes sont cachés sous la litière trop abondante).

Maintenant que nous avons vu ces quelques points importants voici quelques conseils pour accueillir au mieux nos cobayes, tout en restant dans les objectifs visés lors d’une exposition :

• Bien souvent les cobayes sont dans une quantité démesurée de paille. Si cette dernière est utilisée, elle doit être mise de façon raisonnable. Le but étant de les rendre visibles de tous et non qu’ils se cachent sous leur litière. Il faut tout de même savoir que ne mettre qu’une fine épaisseur de paille n’est pas idéal pour les cobayes : ils risquent de vite se trouver à même le sol, marchant sur leurs urines et déjections. C’est pourquoi l’utilisation de copeaux de bois, plus absorbants, est à préférer. Exception faite pour les cobayes à poils longs, qui sont toujours mieux sur paille. Ceci afin de ne pas favoriser la formation de nœuds.

• Leur alimentation est nettement différente de celle utilisée dans les élevages cunicoles. Bien évidemment, nous n’allons pas demander aux organisateurs d’acheter un sac d’aliment spécial cobaye pour quelques sujets seulement (encore que…nous trouvons aisément ce type d’aliment en petite quantité). En revanche, il est fortement recommandé de prévoir des fruits et/ou légumes frais. Un apport quotidien en foin est également requis, toujours par petites quantités (de nouveau pour des raisons de présentations et de mise en valeur des animaux) ; ainsi que de l’eau toujours fraiche. Pour les plus soigneux et précautionneux, des « biberons » (souvent utilisés dans les élevages, et auxquels les cobayes sont habitués) pourraient même être adaptés et le foin pourrait être placé entre les rangées de cages, reprenant ainsi le principe du râtelier… Mais nous n’en sommes pas là, la priorité est à l’alimentation proprement dite.

• Nous savons tous que le cobaye est craintif, il est par conséquent conseillé aux éleveurs de manipuler régulièrement leurs animaux et ce, dès leur plus jeune âge. Ce qui diminuerait les risques d’arrêts cardiaques lors du jugement ou durant le weekend.

Comme vous le constatez, ces petits gestes sont simples et peuvent satisfaire l’ensemble des personnes concernées : juges, éleveurs, organisateurs, visiteurs, acquéreurs ; mais aussi et surtout nos cobayes qui seront bien plus à leur aise.  Car comment attirer les éleveurs si les sujets sont mal nourris ? Comment faire venir le public s’il ne voit rien d’autre dans les cages, qu’un tas de paille ou de foin ? Comment être sûr de choisir le bon sujet, lorsqu’il  est caché ?